Sunday, September 16, 2012

French Divergences Over the Future of Europe

In an important article, Mediapart reveals that there are serious divergences within the French government over the future of Europe. Angela Merkel wants to work toward a closer political union, with greater central control over national budgets. She has allies within the French finance ministry, but the plan is met with skepticism at the Quai d'Orsay, where longtime Euroskeptic Laurent Fabius dominates:

Officiellement, Bercy a été chargé de faire des propositions. Un groupe d’experts, dominé par la puissante administration du Trésor, planche sur le sujet. On retrouve dans ce cercle le patron du Trésor, Ramon Fernandez, un ancien proche de Nicolas Sarkozy, sa numéro deux Claire Waysand ou encore Thomas Philippon, un universitaire spécialiste des questions financières, conseiller auprès de Pierre Moscovici. Mais parallèlement, le quai d’Orsay produit ses propres notes. Et incontestablement, les deux ministères ne sont pas sur la même longueur d’onde. « Entre la ligne Fabius et la ligne Mosco, il y a des différences, notamment sur le pouvoir de la Commission. Le quai d’Orsay a fait une note moins intégrationniste que Bercy et Moscovici », dit pudiquement un ministre du gouvernement.

Selon nos informations, Bercy plaide notamment pour la mise en place d’une assurance chômage européenne et défend un budget européen appréciable, qui renforcerait les pouvoirs de la Commission, à Bruxelles. Bref, un grand chambardement, qui pourrait préparer le terrain à un aménagement des traités. À l'invitation du think tank Bruegel, le 6 septembre à Bruxelles, Pierre Moscovici a détaillé les grandes lignes de sa vision de l'Europe, qui pourrait en faire tousser certains côté PS : « Les gouvernements devront faire preuve de volonté politique, et s'assurer d'une légitimité démocratique suffisante, pour dépasser les failles institutionnelles de l'euro, en renforçant l'union budgétaire. Ce qui pourrait déboucher, peut-être, au bout d'un certain temps, sur du fédéralisme. »

Cette perspective suscite la plus grande méfiance de Laurent Fabius et de son ministre délégué aux affaires européennes, Bernard Cazeneuve, tous deux défenseurs du « non » en 2005.« D’un côté, on a un lobby techno à Bercy qui veut aller beaucoup plus loin en terme d’intégration avec un budget important et des dépenses de transfert, notamment dans le social, une plus forte surveillance budgétaire avec, à terme, la Commission européenne comme seule instance crédible. De l’autre, on a une option très prudente plutôt incarnée par Laurent Fabius qui dit qu’on est déjà allé très loin », décrypte un haut fonctionnaire. Aux yeux du Quai, les « fédéralistes » de Bercy passent pour de doux rêveurs, qui ne se rendent pas compte des risques politiques qu'il y aurait, pour l'exécutif, à s'engager sur la voie d'une nouvelle convention européenne.

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