Thursday, September 27, 2012

The Future of Europe: Two Speeds or Complete Stall?

Jean-Claude Piris envisions the future of Europe and sees a "two-speed union" ahead. Most of all, he sees quite clearly the impossibility of advancing toward the kind of future that Chancellor Merkel would prefer. But with such profound divergences between the French and German positions, it is difficult to see how any progress is to be made at all:

Pour sauver l’Union européenne de ses crises à la fois de gouvernance et de politiques publiques, Jean-Claude Piris envisage quatre scénarios. Le premier consiste à modifier en profondeur les traités européens. Mais l’auteur n’y croit pas, dans la mesure où il voit mal les Vingt-Sept se lancer dans de nouvelles négociations longues après l’expérience de Lisbonne. Jean-Claude Piris a certainement raison bien qu’il ne faille pas négliger les déclarations d’Angela Merkel visant à réformer en profondeur les traités. Il est peu probable cependant que la France (sans laquelle il est difficile d’agir) puisse l’accepter, lorsque l’on observe combien le Président de la République et le Premier ministre ont déjà du mal à faire accepter à leur majorité la ratification du traité budgétaire européen. Le projet politique raisonnable qu’incarnent les deux chefs de l’exécutif ne reflète en effet que marginalement l’attente de bien des Français qui ne souhaitent aucunement que leur pays partage avec d’autres le long terme de la nouvelle marche du monde. La nostalgie des Trente Glorieuses (y compris chez ceux qui ne l’ont pas vécu) conduit, au contraire, à considérer que les refus de l’Europe et de la mondialisation sont les meilleures recettes d’un avenir meilleur. Les Français entretiennent ainsi, y compris lorsqu’ils sont de gauche, l’utopie de la grandeur coloniale, en considérant qu’une France partageant son sort avec d’autres parce qu’elle serait devenue plus petite, équivaut au plus horrible des renoncements. Ils ont ceci en commun avec les Britanniques, bien que ces derniers craignent surtout pour leur système politique, alors que les Français craignent pour leur condition économique.

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