Tuesday, September 11, 2012

The "Populist" View of Emigration

Bernard Arnault is in the news as France's most famous potential émigré. But Tibor Skardanelli thinks that most people who emigrate from France do so in search of opportunity rather than tax avoidance. He expresses well a certain "populist" resentment of the kind of "elite" that France promotes, while deterring in his view ambition of other kinds:
Demandez à ma coiffeuse (il n’existe plus de coiffeurs pour ainsi dire) pourquoi elle n’embauche pas une personne pour l’aider : elle vous répondra qu’elle ne veut pas se trouver pieds et poings liés par les lois du travail ; si elle s’aperçoit que la personne qu’elle a embauchée fait fuir sa clientèle, est trop souvent absente ou tout bonnement insupportable, elle devra la conserver comme employée ou s’épuiser en démarches administratives et judiciaires sans fin. Ne parlons pas des simples périodes de gros temps où il faut savoir réduire la toile.

La France n’aime pas la réussite individuelle. Elle est le pays des administrations, des entreprises d’État et des grands groupes. La France méprise l’artisan, qui le lui rend bien et arnaque ses clients autant qu’il peut, se disant que c’est toujours ça de pris. La France regarde de haut les petits patrons, ces êtres mesquins qui ne pensent qu’à leurs fins de mois et essaient de faire travailler leurs employés (dans tous les sens du terme).

La France préfère les médecins, les professeurs et les artistes, ces gens désintéressés qui, eux seuls, mériteraient finalement des salaires décents. La France a un respect instinctif pour les beaux messieurs des grandes administrations et des grandes entreprises formatés par nos Grandes Écoles finalement devenues endogames.
[emphasis added--ag]

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