David Djaiz attempts to explain why Mélenchon failed but to my mind succeeds only in reproducing the incomprehension.
Jean-Luc Mélenchon a offert des réponses plutôt convaincantes à l’insécurité économique et sociale des Français comme le montrent plusieurs enquêtes. Malheureusement, et comme le rappelle Laurent Bouvet dans un texte publié le 24 avril dans le Monde, sa campagne a été beaucoup moins percutante s’agissant de l’insécurité culturelle, à quoi l’on pourrait ajouter l’insécurité affective qui est un déterminant important du vote FN.This is doublespeak. Deciphered, what Djaiz is saying is that Mélenchon offered protectionism, like Le Pen, without xenophobia and racism, which added punch to the protectionist message. Since the left cannot support the latter, it must rely on a slow process of cultural improvement and collective education.
L’insécurité a bel et bien été le thème central de cette campagne, tellement massif et protéiforme que les commentateurs ne s’en sont pas rendus compte. Cette insécurité a pris mille visages et n’est plus la seule insécurité « policière » qui avait occupé la campagne de 2002 : il y a l’insécurité économique (peur du chômage et des délocalisations dans un contexte de crise de la mondialisation), l’insécurité sociale (peur de la casse des services publics et des commerces de proximité), l’insécurité culturelle-identitaire (peur de l’immigration et de la dissolution de l’identité française-occidentale) et enfin l’insécurité la plus difficile à appréhender pour le sociologue, l’insécurité affective, qui est le sentiment de voir ses points de repères habituels se dissoudre ou se rétrécir dans un monde où tout s’accélère. Force est de reconnaître que le Front de gauche n’a pas su répondre à ces deux dernières formes d’insécurité qui sont moins discursives mais qui pourtant surdéterminent les autres.
Jean-Luc Mélenchon a affirmé vouloir mener une bataille culturelle contre Marine Le Pen à trois mois du premier tour. La stratégie était la bonne : c’est bien l’imaginaire collectif que la gauche doit reconquérir à l’hégémonie de la droite, par l’action militante et syndicale, par l’éducation populaire, par la formation politique. Mais cela ne peut se faire que sur le temps long et dans un climat apaisé.This is just the kinder and gentler form of the revolutionary romanticism that Mélenchon so eloquently embraced. But what is needed is not a revival of the "collective imaginary" of the left but rather a commitment to "collective realism," which recognizes that the globalized economy cannot be rejected, reversed, or "protected" against but must be conquered by abandoning old ways and taking advantage of France's comparative advantages. That means change, and it means bucking the conservatism of some segments of the working class. Mélenchon failed because he reinforced that conservatism, because he fed the fantasy of revolutionism rather than the reality of politics, which as Max Weber said, is the "long, slow boring of hard, dry boards."
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